Vacances lointaines : quand l’avion est une contre-indication…

09 juillet 2002

Peu de maladies sont incompatibles avec les voyages aériens. Quelques patients peuvent toutefois être interdits de vol… C’est notamment le cas de sujets opérés trop récemment. Anesthésiste-réanimateur de formation, le Dr Michel Clérel est le médecin chef des Aéroports de Paris. D’après lui, « on ne peut pas autoriser à une personne qui vient de faire un infarctus à prendre l’avion. De la même manière, on déconseille fortement aux malades qui viennent de subir une chirurgie oculaire ou abdominale de voler immédiatement ».

Si certaines affections sont laissées à l’appréciation du médecin, les grossesses en revanche font l’objet d’une mention spécifique dans la réglementation de l’Aviation civile internationale. En clair, si vous êtes dans votre dernier mois, oubliez l’avion. D’ailleurs les compagnies aériennes refuseront de vous délivrer un billet. A moins que vous ne présentiez un certificat médical de votre gynécologue…

Michel Clérel confirme que « dans le dernier mois, le risque de faire un accouchement prématuré n’est jamais négligeable. Le Commandant de bord peut refuser, au dernier moment une femme enceinte dans son dernier mois et qui ne présente pas tous les certificats voulus ».

Quant aux nourrissons, ils peuvent voyager très tôt après leur naissance. « Ils seront perturbés, car les enfants sont très sensibles aux variations de pression à l’intérieur d’une cabine. Ils se mettront à hurler lors descente. A ce moment là, il ne faut pas hésiter à leur donner un biberon d’eau sucrée qui va les calmer. Le fait de déglutir va en effet les soulager de la pression qu’ils subissent dans l’oreille interne » conclut-il.

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