Vacances sous les tropiques ? Attention au palu !

15 juin 2006

Avec plus de 8 millions de voyageurs chaque année, les Français sont de grands adeptes des séjours tropicaux. Le hic, c’est que plus de la moitié rapporte un problème de santé. Surtout des fièvres, et pas toujours anodines.

Pour la première fois, une enquête sur cinq ans (1999-2003) a été menée sur 613 patients hospitalisés à Marseille pour fièvres à la suite d’un séjour tropical.

Le paludisme à P. falciparum en ressort comme le diagnostic le plus fréquent. Avec 461 cas, il représente plus de 7 patients sur 10. Ces chiffres sont-ils représentatifs de moyennes nationales ? Pas sûr, car 62% de ces malades revenaient des Comores d’où ils sont originaires. D’ailleurs reconnaissent les auteurs, “les patients hospitalisés à Marseille pour paludisme se distinguent par la très grande proportion de patients d’origine comorienne, infestés aux Comores“.

Côté traitement, près de 63% affirment pourtant avoir utilisé une chimioprophylaxie antipaludique -autrement dit un traitement médicamenteux préventif- à base de chloroquine au cours de leur séjour sous les tropiques. Le problème, c’est que “55,4% (des malades de retour des Comores) la prennent irrégulièrement ou l’interrompent dès leur retour” à Marseille ! Ce qui augmente considérablement le risque de résistance au traitement…

Après le paludisme, la dengue est le deuxième agent infectieux le plus fréquemment identifié avec 13 cas. Puis viennent les infections d’origine alimentaire ou hydrique, l’hépatite virale, la lèpre et la rickettsiose à tiques, une fièvre due à la piqûre de cet insecte. Alors un conseil avant de partir en vacances, renseignez-vous systématiquement sur les vaccinations recommandées ou obligatoires là où vous allez. Consultez par exemple le Guide des Voyages de l’OMS, accessible à partir de destinationsante.com.

  • Source : BEH, n°23-24/2006

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