Vaccin Pfizer : périmètre limité pour la 3e dose

06 octobre 2021

En début de semaine, l’Agence européenne du médicament avait émis un avis favorable pour l’injection d’une troisième dose de vaccin Pfizer à l’ensemble de la population adulte, au moins six mois après la primovaccination complète. En France, la Haute autorité de santé a choisi de ne pas aller aussi loin, en tout cas pour l'instant.

Fin août, la Haute autorité de santé recommandait une dose de rappel pour les personnes de plus de 65 ans et celles qui présentent des comorbidités augmentant le risque de formes graves de Covid-19. Quelques jours après l’avis favorable de l’Agence européenne du médicament concernant l’intérêt d’une troisième dose de vaccin Pfizer pour l’ensemble de la population adulte, la Haute autorité de santé a donc à son tour rendu ses préconisations.

Si elle recommande elle aussi d’élargir la population éligible à la troisième dose de rappel, elle ne va toutefois pas aussi loin que l’Agence européenne du médicament. « Elle cible les personnes qui travaillent auprès des personnes vulnérables, à la fois plus exposées et plus à risque de transmettre la maladie (professionnels de santé, du secteur médico-social et du transport sanitaire), ainsi que l’entourage des personnes immunodéprimées ».

3,5 millions de personnes concernées

Pour justifier l’intérêt de cette troisième dose de rappel, la HAS rappelle que celle-ci « permet de relever l’efficacité vaccinale sur les cas d’infection et les formes sévères » et que « limiter la transmission du virus SARS-CoV-2 et protéger les plus vulnérables reste primordial ». D’où la nécessité de « renforcer la protection vaccinale des populations les plus exposées au virus et susceptibles de transmettre la maladie aux personnes étant à leur contact, en particulier si celles-ci sont à risque de faire une forme sévère de Covid-19 ou d’en mourir ». Environ 3,5 millions de personnes sont concernées.

A ce stade, la HAS considère que les données sont encore trop limitées sur les conséquences d’un déclin de l’efficacité vaccinale au cours du temps chez le jeune adulte sans comorbidité. Mais elle ne ferme pas la porte à l’administration d’une dose supplémentaire en population générale : elle « deviendra probablement nécessaire au cours des mois qui viennent ».

  • Source : Haute autorité de santé, le 6 octobre 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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