Vaccination antigrippale : les enfants aussi, doivent être protégés

14 octobre 2002

Pour les enfants considérés à risque, la stratégie française et internationale se fonde sur un consensus. Elle recommande ainsi la vaccination antigrippale dès l’âge de 6 mois.
Il s’agit essentiellement des enfants fragilisés par une maladie chronique ou immunodéprimés (chimiothérapie, déficits immunitaires congénitaux, infection à VIH). Touchés par la grippe, leur risque d’hospitalisation est multiplié par un facteur de 4 à 21 ! Il est ainsi analogue à celui des plus de 65 ans, qu’ils aient ou non des facteurs de risque. De même, leur mortalité s’accroît.

Or le taux des vaccinés parmi ces enfants à risque ne dépasse pas 50%. La stimulation des familles et des professionnels de santé, à l’occasion des visites médicales ou d’hospitalisations permettrait d’améliorer ce résultat. Par ailleurs, les autres enfants pourraient également bénéficier de la vaccination, leur rôle dans la diffusion du virus étant désormais largement démontré.

Ainsi au Japon dans les années 60, la vaccination systématique des enfants avait divisé le taux de mortalité grippale par un facteur trois ou quatre en comparaison avec les Etats-Unis. Elle a ainsi permis de prévenir 43 000 décès chaque année ! Soit un décès économisé pour 420 enfants vaccinés.

A coup sûr, la vaccination est le meilleur moyen de lutter contre la grippe, mais nombre d’idées reçues ont la vie dure. Près de 80% des Français pensent en effet que la vaccination n’est utile que pour les personnes âgées ! Alors à quand une vraie campagne de sensibilisation ? Et pas seulement en direction des aînés ?

  • Source : XVèmes Rencontres européennes sur la Grippe et sa prévention, Istanbul, 23-25 septembre 2002

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