Vaccination antivariolique : après le fiasco américain, la cacophonie britannique

20 novembre 2003

Le département de la Santé et le ministère de la Défense britanniques ont rejeté les allégations selon lesquelles le plan de vaccination antivariolique des personnels de secours serait un échec. Notamment à cause des effets secondaires du vaccin.

Le ministre de la Santé britannique, John Hutton, avait décrété en décembre 2002, la nécessité de vacciner environ 350 membres du personnel du National Health Service et 350 militaires. Le but : leur permettre de traiter sans risque pour eux-mêmes les éventuelles victimes d’une attaque bio terroriste à la variole. Or un an plus tard, ni le ministère de la santé, ni celui de la défense ne sont encore en mesure de donner des chiffres précis sur le nombre de vaccinations réellement effectuées. Un porte-parole du ministère de la Défense a même nié l’existence de déclarations publiques sur ce sujet…

Dans les colonnes du Sunday Times, le même ministère a reconnu que le nombre de vaccinés était inférieur à 350. Mais il a confirmé qu’il pourrait s’établir « entre 3 et 3000. » Une « fourchette pour le moins extensible… et une communication « abracadabrantesque ». Surtout que la même autorité n’hésite pas par la suite, à affirmer qu’il dispose d’assez de personnels vaccinés pour faire face à une éventuelle attaque bio terroriste.

Un optimisme qui contraste avec l’attitude du ministère de la Santé. En fait, le plan britannique s’avérerait un cuisant échec. Seuls 263 personnes auraient reçu le fameux vaccin. Aux Etats-Unis, près de 38 000 membres des personnels de sécurité ont été vaccinés… ce qui est considéré comme un revers puisque la population ciblée était dans un premier temps de 500 000 professionnels, pour s’élargir à… 10 millions dans un second temps opératoire.

Ces fiasco s’expliquent aisément, tant outre-Manche qu’outre-Atlantique. Car la vaccination antivariolique est à l’origine d’effets secondaires potentiellement graves, voire mortels quand elle s’adresse à la population adulte. Les décisions de lancer de tels plans de vaccination se sont appuyées sur des arguments purement politiques, et non sanitaires. Mais au fur et à mesure des campagnes, les effets secondaires sont apparus, imposant l’arrêt des vaccinations.

  • Source : British Medical Journal, vol. 324, 1er novembre 2003

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