Vaccination antivariolique : la fronde des hôpitaux américains

31 janvier 2003

Depuis le 24 janvier, les Etats-Unis ont entrepris de vacciner 400 000 membres des personnels de santé et de premiers secours. L’opération ne fait pas l’unanimité, à tel point que de nombreux hôpitaux ont rejoint une sorte de front de résistance.

Ils ont ainsi purement et simplement refusé que leur personnel se soumette à ces vaccinations ! C’est le cas du Centura Health Center dans le Colorado, qui regroupe 10 établissements hospitaliers et constitue l’un des plus importants employeurs privés de l’Etat.

Comme beaucoup de responsables d’établissements, son directeur Joseph Swedish s’inquiète des effets secondaires liés au vaccin : réactions cutanées mais aussi un risque d’encéphalite post-vaccinale. D’après un travail américain réalisé en 1968 – ce n’est pas d’hier… – le risque de décès après primo vaccination serait de un sur un million.

Les contestataires bénéficient de soutien haut placés. Ainsi le Dr Brian Strom, de la US National Academy of Sciences, estime-t-il que « cela n’a aucun sens de donner un vaccin qui pourrait tuer des gens contre une maladie qui n’existe pas. Il ne s’agit pas d’une campagne de santé publique mais d’une campagne de bio défense. Il semble donc rationnel que des directeurs d’hôpitaux refusent de faire vacciner leurs salariés ».

  • Source : British Medical Journal, Vol. 326, 25 janvier 2003

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