Vaccination contre l’hépatite B et sclérose en plaques : toujours pas de relation

25 septembre 2008

Non, le vaccin Engerix B contre le virus de l’hépatite B du laboratoire GSK n’augmente pas le risque de sclérose en plaques. Contrairement à ce qui a été publié par le journal en ligne le Monde.fr, l’étude en cours du Pr Marc Tardieu (hôpital Bicêtre au Kremlin-Bicêtre) ne conclut à aucun sur-risque. Le Président du Comité technique des Vaccinations le Pr Daniel Floret pointe du doigt une sérieuse faiblesse méthodologique.

Interrogé par Destination Santé, Daniel Floret est catégorique : « Le travail du Pr Tardieu pêche par sa méthodologie. Ils sont allés chercher dans un sous-groupe de sujets des éventuels liens entre le vaccin Engerix B et la survenue d’affections neurologiques démyélinisantes (dont la sclérose en plaques n.d.l.r). N’ayant rien trouvé, ils sont passés à un sous-groupe du sous-groupe pour mettre en avant ce sur-risque. Nous comptons bien démonter ce choix méthodologique ».

Le Comité technique de Pharmacovigilance devrait en effet se réunir mardi prochain au ministère de la Santé pour débattre de la question. Quant au Comité technique des Vaccinations, il se réunira le jeudi 2 octobre. « Mais je peux d’ores et déjà vous annoncer que nous ne modifierons d’aucune manière les recommandations vaccinales en France » insiste Daniel Floret.

De son côté, le laboratoire GSK rappelle « que jusqu’à présent, l’ensemble des études réalisées, dont 5 à l’instigation de l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé n’ont pas permis de démontrer de lien de causalité entre la vaccination contre le virus de l’hépatite B et la survenue d’affections neurologiques démyélinisantes. La vaccination par Engerix B est largement représentée dans ces études. »

L’éventualité d’une relation entre la vaccination contre l’hépatite B d’une part, et la survenue de sclérose en plaques d’autre part, est un serpent de mer. Elle agite la France depuis maintenant 10 ans. Jusqu’à présent, aucun lien de cause à effet n’a pu être mis en évidence. La publication dans la presse grand public de conclusions alarmantes d’une étude non publiée est donc une curieuse manière d’informer la population sur un sujet ô combien sensible.

  • Source : interview du Pr Daniel Floret, Président du Comité technique des Vaccinations, ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, Laboratoire GSK, 25 septembre 2008

Destination Santé
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