











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Vaccin grippal : c’est maintenant
Et ça commence plutôt bien. Car après le fiasco de la campagne de vaccination entreprise contre la grippe pandémique A/H1N1, certains observateurs craignaient une baisse de l’adhésion au vaccin. Or l’Assurance-maladie avait déjà remboursé 1,5 million de vaccins après 3 semaines de campagne. A titre de comparaison, la moyenne sur les quatre années précédentes (2006-2009) ne dépassait pas 1,24 million à ce stade de déroulement. Même si le Ministère de la Santé estime qu’« il est encore prématuré de vouloir apprécier le taux d’adhésion pour la campagne 2010/2011», ces résultats sont encourageants.
Qui est concerné ?
L’Assurance-maladie rappelle que le vaccin antigrippal 2010-2011 a été élaboré « à partir de 3 souches de virus grippaux qui ont circulé l’année dernière, dont la souche pandémique A/H1N1. » Les 12,5 millions de Français invités à se faire vacciner gratuitement ont en commun de présenter un risque accru de complications en cas de grippe. Tous ont reçu, ou vont recevoir, un courrier leur recommandant de se faire vacciner. Deux populations bénéficient de la gratuité du vaccin antigrippal :
– Les 65 ans et plus ;
– Les patients quel que soit leur âge, atteints de l’une des affections de longue durée suivantes (ALD) : Diabète (types 1 et 2), invalidité consécutive à un accident vasculaire cérébral (AVC), néphropathies chroniques graves et syndromes néphrotiques primitifs, forme grave des affections neurologiques et musculaires (dont les myopathies), épilepsie grave, mucoviscidose ; insuffisance cardiaque, trouble du rythme, cardiopathies valvulaires et cardiopathies congénitales graves, déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé, infection par le VIH, drépanocytose, tous types d’asthme ou de BPCO, les enfants et adolescents de 6 mois à 18 ans souffrant d’un syndrome de Kawasaki ou d’arthrite chronique juvénile.
Cette année encore, les personnes qui ont bénéficié de cette prise en charge l’hiver dernier pourront se faire délivrer le vaccin par leur pharmacien, sur présentation du bon de l’Assurance-maladie. Elles pourront ensuite se faire vacciner directement par une infirmière, sans passer par la case médecin.
Le Bureau régional pour l’Europe de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour sa part, va plus loin. Il recommande en effet la vaccination « aux patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire, respiratoire, rénale, neurologique et/ou d’une atteinte hépatique. Les femmes enceintes, les professionnels de santé (y compris naturellement les personnels des maisons de retraite) font également partie des groupes à risques. »
Source : Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, Copenhague, septembre 2010 ; Assurance-maladie, 23 septembre 2010 et 4 novembre 2010, Ministère de la Santé, 25 octobre 2010
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