La vaccination : prévention et altruisme
22 avril 2016
Komsan Loonprom/Shutterstock.com
« Se faire vacciner, c’est se protéger et protéger les autres », rappelle le ministère de la santé à l’occasion de la semaine de la vaccination 2016 qui débute ce lundi 25 avril. Un message peu original, pour essayer une nouvelle fois de réconcilier les Français avec ce geste majeur de santé publique.
Le thème de cette édition 2016 de la Semaine de la vaccination met donc en évidence « l’impact positif non seulement personnel, mais aussi collectif et altruiste de la vaccination », rappelle l’Institut de Veille sanitaire (InVS). « En se vaccinant on protège aussi les plus petits et les plus fragiles de son entourage (comme les personnes âgées) ».
L’InVS s’appuie sur le cas de la rougeole : entre 2008 et 2014, cette maladie a ainsi connu une flambée épidémique, causant 34 complications neurologiques et 10 décès en France. Alors qu’un vaccin existe… Dans le cas des infections invasives à méningocoques C, les données montrent que parmi les 569 cas déclarés ces 5 dernières années, 255 sont survenus chez des sujets non vaccinés, âgés de 1 à 24 ans, population pour laquelle la vaccination est recommandée. Et 25 décès, potentiellement évitables grâce à la vaccination, ont été constatés. « Or, tous ces cas et ces complications auraient pu être prévenus par une meilleure couverture vaccinale », poursuit l’InVS.
Bientôt une « concertation citoyenne »
A l’occasion de cette semaine de sensibilisation, les autorités sanitaires vont mettre en ligne un nouveau site internet grand public sur le sujet. Il sera disponible à l’adresse www.vaccination-info-service.fr. Alors qu’un plan de rénovation vaccinale est en cours, une « concertation citoyenne » sera également organisée par la future Agence nationale de Santé publique (ANSP), créée au 1er mai. Laquelle reprendra les missions de l’InVS, de l’Institut nationale de prévention et d’éducation à la santé (INPES) et de l’Établissement de préparation aux urgences sanitaires (Eprus).
De son côté, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), souligne qu’à l’échelle planétaire, « la vaccination permet d’éviter 2 à 3 millions de décès par an, mais on pourrait sauver 1,5 million de vies supplémentaires avec une amélioration de la couverture vaccinale dans le monde ». L’OMS estime aujourd’hui que 18,7 millions d’enfants – soit près d’un sur cinq dans le monde – ne bénéficient pas encore de certaines vaccinations systématiques pour des maladies évitables : diphtérie, coqueluche et tétanos en tête.
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Source : InVS, 20 avril 2016 – BEH, hors-série, 20 avril 2016 – OMS, 21 avril 2015
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet