Vacciner bébé in utero bientôt possible ?

30 juin 2014

Dans le ventre de sa mère, le fœtus est protégé. Pour mieux le préparer à affronter le monde extérieur, des chercheurs espèrent mettre au point un vaccin in utero. Pour ce faire, ils envisagent d’utiliser le propre réservoir de lymphocytes T du fœtus. Explications.

« Jusqu’ici, on était persuadé que les lymphocytes T du fœtus restaient en veille si aucune pathologie infectieuse ne survenait pendant la grossesse », expliquent les auteurs d’une étude française (INSERM-Institut Pasteur-AP-HP) publiée dans le Science Translational Medicine. Lesquels viennent de prouver… le contraire.

Bouclier de défense naturelle

Dans le ventre de sa mère, « le fœtus serait en fait capable de développer sa propre immunité, de type inflammatoire ». Signe que « malgré l’absence de pathogène dans l’environnement stérile, le fœtus développe sa propre mémoire immunitaire »

L’idée serait donc de profiter du potentiel des lymphocytes T pour vacciner in utero. A l’avenir, les chercheurs espèrent pouvoir administrer des vaccins à la femme enceinte pour stimuler les défenses de l’enfant à naître. « Mettre en place une mémoire vaccinale anténatale propre au nourrisson permettrait d’augmenter son immunité au cours des premiers mois de vie », concluent-ils. Et donc d’anticiper les vaccins prévus dans les premiers mois de vie de l’enfant pour renforcer sa résistance contre les maladies infectieuses du nourrisson.

  • Source : Institut Pasteur, Université de Shangai, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), Inserm – 10 juin 2014

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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