Vague de froid : protégez votre cœur !
22 janvier 2019
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Pendant l’hiver, le risque d’accident cardiovasculaire augmente. Mais pourquoi le cœur est-il plus fragile lorsque les températures baissent ? Et comment protéger au maximum votre muscle cardiaque ?
Lorsque les températures baissent, l’activité du cœur est fortement sollicitée. « L’organisme doit mobiliser davantage d’énergie pour contrer les effets du froid et maintenir la température du corps », décrit la Fédération française de cardiologie (FFC). En conséquence, les battements du cœur s’accélèrent, la consommation d’oxygène augmente, la contraction des vaisseaux s’accentue. Ces mécanismes favorisent la coagulation sanguine.
Autre impact, le froid provoque une déshydratation, « ce qui réduit la fluidité du sang et demande plus d’effort au cœur pour fonctionner ». Et en cas d’activité physique, les artères coronaires sont fortement sollicitées, entraînant la formation de plaques d’athérome. « Cela peut alors induire un accident aigu par thrombose », explique le Pr. Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHU de Lille et présidente de la Fédération française de Cardiologie. L’effort est tel que « pour le cœur, marcher dans le froid équivaut à courir un 100 mètres ».
Hypertension artérielle, insuffisance cardiaque…
Bien sûr, nous ne sommes pas tous égaux face à ce risque. Les plus fragiles sont les patients souffrant « d’une pathologie cardio-cérébro-vasculaire (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, antécédent d’infarctus du myocarde, angine de poitrine, revascularisation coronaire ou artérielle, d’une maladie des valves cardiaques, de troubles du rythme cardiaque, d’un accident vasculaire cérébral)… »
L’âge entre aussi en ligne de compte. Ainsi, après 70 ans, la fragilité cardiovasculaire face au froid augmente. « En vieillissant, l’organisme s’adapte moins bien aux variations de température. »
4 réflexes à adopter
De manière générale, pour protéger votre cœur :
Couvrez-vous « en particulier les extrémités et la tête, notamment les hommes chauves (…) pour éviter les phénomènes vasoconstricteurs » ;
« Evitez les efforts brutaux dans le froid sans échauffement préalable (…), comme faire du sport en extérieur ou déneiger sa voiture » ;
« Limitez les activités en cas de pic de pollution associé à des températures froides, car les microparticules et le monoxyde d’azote augmentent le risque d’infarctus » ;
« Restez attentif au moindre symptôme : sensation d’oppression dans la poitrine, palpitation, essoufflement ou douleur thoracique à l’effort, vertiges, et consultez sans tarder ».
A noter : les températures négatives fragilisent le cœur. Mais elles ne sont pas les seules. Les contrastes de températures constituent aussi un important facteur de risque. Sachez également que le vent décuple la sensation de froid et ses méfaits.
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Source : Fédération française de cardiologie, le 21 janvier 2019
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon