Vapoteuse : l’OMS contre la nouvelle génération d’accros à la nicotine

27 juillet 2021

A la croisée entre gadget électronique et dispositif avéré de sevrage tabagique, la vapoteuse défraie la chronique depuis des années. L’OMS confirme aujourd’hui l’urgence de mieux réglementer ce marché pour protéger les jeunes de l’entrée dans l’addiction nicotinique.

Depuis plusieurs années, le principe de précaution pèse dans la balance des vapoteuses. Ces béquilles pour arrêter de fumer pour certains, ou ces objets ludiques aux parfums fraises, menthol ou citron pour d’autres, ne sont pas à utiliser à la légère. Certes, leur danger est moindre comparé à la toxicité du tabac. Mais du fait du manque de recul sur l’impact de ces inhalations régulières, les autorités sanitaires ne badinent pas avec la cigarette électronique.

« Une nouvelle génération accro à la nicotine »

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient d’ailleurs de publier un rapport* dans lequel elle relève l’importance d’accentuer la règlementation auprès des jeunes. Premier point, la dénonciation des 16 000 parfums de cigarettes électroniques commercialisés pour appâter la gourmandise des adolescents et jeunes adultes. Pour l’OMS, le but des industriels du tabac ne fait pas de doute : « rendre une nouvelle génération accro à la nicotine et nous ne pouvons pas les laisser faire».

Imposer de nouvelles contraintes

En effet, « la nicotine est très addictive et les inhalateurs électroniques de nicotine sont dangereux et doivent être mieux réglementés », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

La position de l’OMS pour faire barrage aux stratèges du marketing du tabac est claire. Les cigarettes électroniques et autres produits du tabac « doivent être réglementés pour tuer dans l’œuf les tactiques de l’industrie du tabac pour recruter des clients ». Surtout auprès des jeunes dont les cerveaux en développement sont exposés à des effets néfastes liés à la nicotine. Sans compter le risque d’entrée dans le tabagisme engendré par la vapote à disposition chez les adolescents.

L’OMS incite ainsi à contraindre l’usage de la vapoteuse auprès des plus jeunes. « Les gouvernements devraient adopter des mesures adéquates pour protéger leur population du danger de ces inhalateurs électroniques de nicotine, et empêcher que les enfants, les adolescents et d’autres groupes vulnérables ne les utilisent. »

A noter : à ce jour, 84 pays n’ont absolument pas légiféré sur l’usage de la vapoteuse. Selon les auteurs du rapport, la cigarette continuer de tuer 8 millions de personnes chaque année dans le monde, et coûte la vie à 1 million de non-fumeurs à cause du tabagisme passif.

*rédigé avec Bloomberg Philanthropies

  • Source : Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 27 juillet 2021

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet

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