Variole du singe : la HAS préconise la vaccination pour les personnes à risque
08 juillet 2022
Hommes bi, homosexuels et personnes trans ayant plusieurs partenaires, prostitué(e)s… Face à l’augmentation du nombre de cas de variole du singe en France, la Haute Autorité de Santé préconise la vaccination pour les personnes les plus à risque de contamination.
Au 5 juillet, 577 cas de variole du singe (ou Monkeypox) ont été relevés en France, dont 387 en Ile-de-France. Ces données, établies par Santé publique France, montrent que ces cas sont survenus essentiellement chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Et 75% d’entre eux déclarant avoir eu plusieurs partenaires dans les semaines précédant l’apparition des symptômes.
Cibler les personnes les plus à risque
Le virus de la variole du singe se transmet d’une personne à l’autre par un contact étroit avec des lésions, des liquides organiques, des gouttelettes respiratoires…
Problème, les opérations de contact tracing se heurtent à de nombreuses difficultés comme l’impossibilité d’identifier la personne qui a transmis le virus, une sous-déclaration des cas contacts, notamment autour de rapports sexuels… C’est pourquoi, de façon préventive, la Haute Autorité de Santé préconise la vaccination pour les personnes les plus à risque de contamination. A savoir :
- « Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples ;
- Les personnes en situation de prostitution ;
- Les professionnels des lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux».
En revanche, elle ne recommande pas, à ce stade, la vaccination en préexposition des professionnels de santé prenant en charge les personnes malades. « Les mesures d’hygiène habituelles et le port d’équipement de protection individuelle rendant le risque de contamination très faible en pratique ».