Variole : le monde stocke des vaccins

Dans le cadre de l’Assemblée mondiale de la Santé, l’OMS annonce la mise en place d’une réserve stratégique de vaccins antivarioliques. Officiellement éradiquée, la variole menace de réapparaître. Plus de 32 millions de doses seront prêtes en cas d’urgence.

Car aujourd’hui, elle pourrait bien refaire son entrée par la petite porte… celle du bio terrorisme. La variole est une maladie infectieuse redoutable. Plus de 300 millions de femmes et d’hommes y ont succombé au seul XXème siècle. En France le dernier cas remonte à 1955.

D’où l’importance de ce “plan de mise en place de réserve de vaccin antivariolique” décidé par l’OMS. Un plan qui comportera deux volets : de son côté, l’Organisation s’engage à établir un stock qui sera conservé à Genève. Et parallèlement les pays membres devront “faire don de doses de vaccins“.

Dans un premier temps, 32,5 millions de doses devraient ainsi être stockées. L’objectif est de contrer toute éventuelle épidémie de variole. En particulier dans les pays en développement qui n’ont pas les ressources nécessaires pour créer leur propre stock. Aujourd’hui, les seuls échantillons connus du virus de la variole sont conservés dans deux laboratoires approuvés par l’OMS. Un aux Etats-Unis et l’autre en Russie.

Enfin, l’Assemblée mondiale de la Santé a accepté le principe d’un ajout de protéine fluorescente dans le virus variolique afin de contrôler son activité. Autorisation de principe seulement, comme le précise Ian Simpson chargé de communication au Bureau du Directeur général de l’OMS, “cet ajout de protéine pose des problèmes importants de bio sécurité“. Résultat pour chaque manipulation génétique, les chercheurs devront élaborer un dossier détaillé qui sera soumis à l’OMS. L’Organisation se réservant ainsi le droit de statuer.

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  Source : de nos envoyés spéciaux à Genève, 20 mai 2005