Verrues, consultez toujours avant de traiter !
30 janvier 2014
Les virus responsables des verrues plantaires se développent volontiers à la piscine. ©Phovoir
Vous aimeriez vous débarrasser d’une affreuse verrue plantaire ? Vous pensez avoir des petites verrues sur le visage ? Assurez-vous d’abord qu’il ne s’agit pas d’une autre lésion. Seul un médecin pourra confirmer le diagnostic. Ensuite seulement, un traitement pourra être envisagé. A domicile ou chez le dermatologue.
« Tout ce qui pousse sur votre peau n’est pas forcément une verrue », rappelle le Dr Corinne Jouanique, dermatologue à Paris. « Il peut s’agir d’une lésion bénigne mais aussi d’un mélanome. » Dans tous les cas, pour s’assurer d’un diagnostic bien établi, « consultez votre médecin traitant ou un dermatologue », insiste-t-elle. « C’est essentiel ! » S’il s’agit bien d’une verrue plane ou vulgaire, parfaitement bénigne, « un traitement sera envisagé. »
Toutes les verrues doivent être traitées du fait de leur caractère contagieux même si « certaines peuvent disparaître d’elles-mêmes. Il faut adapter le traitement à l’aspect de la verrue », estime le Dr Jouanique. Les verrues vulgaires ou planes, les plus fréquentes, sont des affections sans gravité dues à une contamination de la peau par un virus de la famille des papillomavirus. Elles se développent souvent sur les mains, la plante des pieds ou encore le visage.
Pour prévenir leur apparition, il est recommandé de porter des claquettes à la piscine. Mais également « de nettoyer à l’eau de javel la douche ou la baignoire, si d’autres membres de la famille souffrent de verrues », conseille-t-elle. En effet, « les virus HPV apprécient tout particulièrement les environnements chauds et humides. »
Une action ciblée
Selon l’emplacement de la verrue et sa taille, le médecin vous proposera un traitement adapté. « Nombreux sont les patients qui pensent que l’azote liquide est le plus approprié. En réalité, un traitement kératolytique appliqué par le patient lui-même s’est révélé aussi efficace que l’azote dans une étude récente », souligne la dermatologue. Composé d’acide salicylique ou d’acide lactique, ces médicaments sous forme de pommade ou de crèmes ramollissent la couche cornée de l’épiderme et favorisent l’élimination de la verrue. A condition d’avoir la patience d’appliquer le traitement régulièrement pendant 1 ou 2 mois.
« Leur utilisation est d’autant plus efficace sur certaines zones de peau épaisse, comme les talons, où l’azote liquide a plus de mal à agir », poursuit-elle. Sur les verrues décapées, l’azote liquide, à -196°C, est utilisé par les dermatologues dans le but de congeler la zone concernée. La verrue ainsi brûlée par le froid, finit par tomber. Quant au laser, « il doit être réservé aux verrues résistantes à toute autre prise en charge. »
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Source : interview du Dr Corinne Jouanique, dermatologue au centre Sabouraud de l’hôpital Saint-Louis – Paris, 29 janvier 2014
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet