Vers des critères diagnostics plus spécifiques de la maladie d’Alzheimer

09 juillet 2007

La progression rapide des connaissances sur la maladie d’Alzhzeimer a conduit une équipe INSERM à en réviser les critères diagnostics. Avec comme principal objectif un diagnostic plus précoce, dès les tous premiers signes de la maladie.

Bruno Dubois dirige l’Unité INSERM 610 (« Neuro-anatomie fonctionnelle du comportement et de ses troubles ») à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. C’est au terme d’un travail international qu’il rend publics ces nouveaux critères. La démarche vise à repérer le plus tôt possible les premiers éléments spécifiques (biologiques, cliniques, neuroanatomiques) de la maladie, « avant même que les caractéristiques d’un syndrome démentiel ne soient présents », souligne-t-il.

Concrètement, le diagnostic de la maladie repose désormais sur les critères suivants :

  • Troubles de la mémoire observés par le patient ou ses proches depuis plus de 6 mois ;
  • Confirmation par des tests, d’un trouble de la mémoire épisodique à long terme;
  • Atrophie de l’hippocampe ;
  • Présence d’un taux anormalement élevé de biomarqueurs spécifiques de la maladie d’Alzheimer dans le liquide cérébrospinal ;
  • Déficit circulatoire et/ou métabolique dans les régions temporale et pariétale du cerveau.

« Les critères redéfinis visent à la spécificité absolue, explique Bruno Dubois. « Ils devraient permettre non plus seulement d’écarter l’hypothèse de maladies à symptômes similaires pour, par déduction, poser le diagnostic d’Alzheimer, mais bien d’affirmer ou d’infirmer la présence d’une maladie d’Alzheimer ».

  • Source : INSERM, The Lancet Neurology, 6 juillet 2007

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