Vers une fin de l’épidémie VIH/SIDA en 2030 ?

01 décembre 2014

Dans le monde, 35 millions de patients étaient porteurs du VIH en 2013. « Endiguer l’épidémie pour 2030 est possible », affirment les experts des Nations unies lundi 1er décembre, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Mais seulement «en comblant l’écart entre les gens qui ont accès aux services de prévention, de traitement, de soins et de soutien concernant le VIH et les laissés pour compte ».

En 30 ans, l’épidémie du VIH/SIDA a fait plus de 39 millions de morts. Un nombre effarant, mais au fil des décennies, et plus particulièrement ces 5 dernières années, le développement de la couverture médicale a permis d’augmenter l’espérance de vie des patients contaminés. Ainsi depuis 2009, la lutte contre le virus a connu, à l’échelle mondiale, une nette progression dans la prise en charge des patients. Au total, en 2013, environ 12,9 millions de personnes vivant avec le VIH avaient accès à la thérapie antirétrovirale. Contre 7,2 millions en 2010. Une réelle avancée en somme même si cela ne représente encore que 37% de toutes les personnes vivant avec le VIH.

Les progrès dans la prévention et le dépistage ont par ailleurs freiné la propagation de ce fléau. Entre 2001 et 2013, les nouvelles infections ont ainsi chuté de 38% à l’échelle planétaire.

 

Sauver 21 millions de vies

« A présent, nous devons briser la courbe de l’épidémie, sinon elle rebondira encore plus fort », préviennent les experts de l’ONU. Dans le rapport annuel du Programme commun des Nations unies, publié le 18 novembre, ils annonçaient sur ce point le lancement du plan « Fast-Track ». Objectif, éradiquer l’épidémie d’ici à 2030. « En relevant ce défi, nous espérons éviter 28 millions d’infections et 21 millions de décès liés aux VIH/SIDA entre 2015 et 2030 », avaient-ils souligné.

Mais dans de nombreuses régions du monde, des personnes contaminées restent – faute de moyens – exclues du système de santé. Or pour espérer mettre fin à la propagation du virus dans les 15 prochaines années, « les patients séropositifs doivent tous, sans exception, pouvoir accéder aux soins dont ils ont besoin ». L’ONUSIDA se concentre donc cette année sur la lutte contre la précarité médicale et la privation de soins.

 

  • Source : Programme commun des Nations unies. Publié le 18 novembre dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA – Rapport ONUSIDA publié à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon

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