











Des chercheurs américains ont identifié une nouvelle protéine du sang, dont la présence permettrait de dépister le cancer du poumon « à tous ses stades d’évolution, même peu avancés ». L’avantage d’une telle découverte serait certain. La détection précoce des tumeurs pulmonaires demeure en effet très difficile, ce qui pèse lourdement sur le pronostic.
Selon les auteurs, une élévation du taux de Human Aspartyl ?-Hydroxylase – ou HAAH – dans le sang serait associée à une forte probabilité de cancer du poumon. « L’expression de cette protéine a été rarement constatée chez les personnes saines » a précisé le Dr Mark Selenuk lors de l’International Conference on Molecular Diagnostics in Cancer Therapeutic Development, qui se tient actuellement à Atlanta aux Etats-Unis.
L’idée, c’est de rechercher la HAAH dans le sang des patients à risque (comme les fumeurs par exemple). Et en cas de résultat positif, de les soumettre à un scanner cardio-thoracique, ce que les spécialistes appellent un CT-scan pour confirmation. En d’autres termes, la mesure de la HAAH pourrait devenir une démarche de première intention dans le dépistage du cancer pulmonaire.
L’enjeu est énorme. Aux Etats-Unis, plus de 213 000 cas sont diagnostiqués chaque année. Il y en a 28 000 en France, de sorte que le cancer broncho-pulmonaire se situe au quatrième rang des maladies tumorales dans le pays. Il est précédé par les cancers du sein, de la prostate et du côlon. Pourtant avec 27 000 morts par an, il représente la première cause de mortalité par cancers. Avec en première ligne bien sûr, les fumeurs. Ou plutôt les fumeuses. Trop souvent, le cancer du poumon est diagnostiqué à un stade avancé, au-delà de tout recours thérapeutique…
Source : International Conference on Molecular Diagnostics in Cancer Therapeutic Development, 18 septembre 2007
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