











« La fréquence de cette allergie reste globalement rare », rassure tout de même le Dr Martine Drouet du CHU d’Angers. Mais le cas échéant, les conséquences peuvent en être dramatiques.
La littérature rapporte en effet quelques cas de syndrome néphrotique (une insuffisance rénale grave) causés par l’ingestion de viande de porc. « Cette allergie alimentaire peut être sévère, voire mortelle », confirme-t-elle dans la Revue française d’Allergologie.
Fort heureusement, dans la très grande majorité des cas, les symptômes prennent plutôt la forme d’un gonflement des lèvres, de démangeaisons, d’un œdème à la joue, d’une urticaire, voire d’une rhinite ou d’une conjonctivite. Pour l’allergologue, le défi est alors de pointer le ou les allergènes en cause. La démarche relève parfois, d’une véritable « enquête policière ».
Bien souvent en effet, « l’allergie alimentaire aux viandes se situe dans un contexte d’allergie croisée : entre poils de mammifères et viande par exemple, ou entre viande de volaille et œuf ». Mais il peut exister aussi des implications plus inattendues, comme le croisement d’une allergie à certaines viandes et des médicaments. C’est ainsi que les allergiques à la viande de porc pourraient réagir à l’héparine. Et pour cause, les anticoagulants qui en contiennent étant issus d’intestins de porcs.
La sérum-albumine (SA) –également impliquée dans l’allergie au lait- est souvent en cause dans les allergies aux viandes, de porc et de bœuf notamment. La bonne nouvelle, c’est que cette protéine ne résisterait pas à la cuisson. Ce qui n’est pas le cas de la myoglobine, allergène dans ce type de circonstances. Au moindre doute, consultez votre médecin généraliste ou un allergologue.
Source : Revue française d’Allergologie, Avril 2009, Vol.49, n°3 – 4ème Congrès francophone d’Allergologie, 14-17 avril 2009, Paris
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