Les cellules souches : essentielles pour la recherche

13 juillet 2018

Les cellules souches englobent une grande variété d’origines diverses. Mais elles possèdent deux caractéristiques communes : elles peuvent se multiplier quasi-indéfiniment, et se différencier en cellules spécialisées si elles sont dans les conditions adéquates. Le Dr Laurent David de la Société française de recherche sur les cellules souches, nous explique la particularité des cellules souches pluripotentes. Et leur intérêt pour la recherche contre certaines pathologies.

Certaines cellules souches sont dites « pluripotentes » car elles peuvent prendre la forme de n’importe quel type de cellules de l’organisme. C’est le cas des cellules souches embryonnaires. En 1998, des chercheurs ont réussi à les cultiver à partir d’embryons donnés à la recherche.

Amplifiées, ces cellules ont ensuite été mises dans des banques dédiées et distribuées dans le monde. C’est pourquoi aujourd’hui, « deux des toutes premières lignées dérivées en 1998 sont utilisées par la très grande majorité des chercheurs », indique le Dr Laurent David.

Des cellules reprogrammées

Les cellules souches pluripotentes induites (CSPI) sont plus récentes. Il s’agit de cellules prélevées dans le sang ou la peau d’un individu et que des scientifiques manipulent afin de leur conférer à nouveau une capacité de redifférenciation.

« Toutes ces cellules ont le même potentiel, mais au niveau moléculaire, leur provenance est très différente », confirme le Dr David. De plus, « la manipulation nécessaire à l’obtention des CSPI peut causer des problèmes ». Ce domaine est toujours en cours d’investigation. Alors, « certaines mesures de précaution liées au mécanisme de reprogrammation et aux anomalies qui pourraient survenir » doivent être respectées. « Nous avons notamment besoin de cellules embryonnaires modèles pour vérifier qu’il n’y a pas eu de souci lors de la reprogrammation des CSPI ».

Des essais cliniques basés sur les cellules souches pluripotentes fournissent aujourd’hui un espoir dans le traitement de plusieurs maladies dégénératives.

  • Source : interview du Dr Laurent David, Enseignant chercheur à l’Université et au CHU de Nantes et membre de la Société française de recherche sur les cellules souches, 22 mai 2018

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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