Vieillissement cérébral: débrouiller l’écheveau

29 juin 1999

L’installation progressive de troubles de la mémoire, des mots évidents qui « échappent », des gestes automatiques à force d’être répétés comme le repassage ou le petit entretien qui deviennent difficiles à assumer… voilà des signes qui doivent amener l’entourage d’une personne âgée à solliciter le médecin de famille. Un diagnostic précis doit être posé, cela d’autant plus que les symptômes présentent une tendance à progresser.

Seul un médecin saura éliminer la possibilité d’une dépression passagère ou d’une intoxication, par exemple par un des nombreux médicaments que beaucoup d’aînés prennent en permanence. Il envisagera aussi la possibilité d’une tumeur bénigne ou d’un hématome et vérifiera que ces signes cliniques ne traduisent pas une maladie d’Alzheimer. Il dispose pour cela d’un test internationalement reconnu, le Mini Mental Status Test ou MMS, qui évalue les capacités d’orientation dans le temps et l’espace, la coordination mentale, le langage et la mémoire.

Dans l’hypothèse d’une maladie d’Alzheimer, la prise en charge sera d’autant plus efficace qu’elle sera précoce. Les nouveaux traitements utilisés contre cette affection – les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase – permettent souvent d’enrayer son évolution et même parfois de restaurer l’autonomie du malade. Ils doivent toutefois être prescrits aussi tôt que possible et le généraliste doit donc rapidement nouer les contacts nécessaires. Avec un neurologue d’abord, puis avec les autres professionnels concernés: infirmier, kinésithérapeute, aide-ménagère, groupes d’entraide… Seul un médecin saura éliminer la possibilité d’une dépression passagère ou d’une intoxication.

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