VIH : dans 7 cas sur 10 la transmission est sexuelle

08 juin 2004

L’Institut de Veille sanitaire (InVS) vient de rendre publics les premiers résultats du dispositif de notification obligatoire de l’infection à VIH. Un dispositif mis en place en 2003, qui améliore le contrôle du développement de l’épidémie.

Les progrès réalisés dans le traitement de l’infection permettent de retarder – pendant des mois voire des années – le passage au SIDA clinique. Si le système précédent où seule la maladie au stade clinique faisait l’objet d’une déclaration avait perduré, le risque était grand de voir le nombre des contaminations progresser de façon inaperçue. Toutes les stratégies de prévention du coup, auraient été rendues inefficaces.

Suivant les recommandations de l’OMS, en mars 2003 la France a mis en place la notification obligatoire du VIH. Les mesures de protection de la vie privée ont du même coup été renforcées, avec l’introduction d’une double anonymisation des données. Six mois plus tard, 1 301 notifications ont été analysées par l’InVS.

Résultat, la transmission sexuelle s’avère le mode de contamination prédominant en France. En particulier les rapports hétérosexuels, qui représentent plus de la moitié des nouveaux diagnostics. Et les femmes sont le plus souvent touchées, puisqu’elles constituent 60% de ces cas. Particulièrement celles originaires d’Afrique subsaharienne. Quant aux rapports homosexuels, ils comptent pour 27% des notifications. Avec une majorité d’hommes de nationalité française.

Alors que l’Institut conclut à l’existence d’une ” transmission active du VIH dans la population homosexuelle “, les préoccupations des pouvoirs publics et de certaines associations, qui s’alarment d’une régression des comportements de protection, se trouvent justifiées. La bonne nouvelle, c’est que les infections liées à l’usage de drogues injectables sont peu fréquentes (4%).

  • Source : Institut de Veille sanitaire, 8 juin 2004

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