











Accueil » Médecine » IST / VIH » VIH : le dépistage élargi de l’infection à VIH plus accessible aux pays du Sud
Ils ont été développés au premier semestre 2009, en réponse à une demande de l’UNICEF qui souhaitait élargir le dépistage de l’infection à VIH. Mis au point par l’Américain Abbott – inventeur du premier test diagnostic homologué en 1985 aux Etats-Unis – ils extraient l’ARN du virus sur papier buvard. Mise en œuvre soit sur sang total soit sur plasma, cette technologie « DBS » peut être réalisée au moyen d’automates ou manuellement. Elle est surtout, compatible avec les conditions logistiques souvent difficiles des pays du Sud.
Prélevé au talon à partir de la sixième semaine de vie, le sang est « posé » sur papier buvard et conservé sans problème. Simplement « collectés par un transporteur de courrier » comme l’explique le Dr Aurore Ogouyemi-Hounto (Université de Cotonou, Bénin), les échantillons sont ensuite transmis « au laboratoire de référence du Programme national de Lutte contre le SIDA (PNLS). Quelques prélèvements négatifs et tous les positifs bénéficient d’une mesure de la charge virale ».
Au Burkina Faso, une autre équipe a évalué cette technique et constaté « sa très bonne corrélation à la quantification de l’ARN viral réalisée sur plasma ». Pour le Dr Lassana Sangaré (Université de Ouagadougou), cette approche « présente de nombreux avantages dans les pays à ressources limitées, car elle nécessite moins de support logistique et le recours à moins d’échantillons ». Et surtout « elle est extensible au diagnostic précoce de l’infection à VIH chez l’enfant, (favorisant ainsi) une prise en charge plus rapide et sur une plus large population ».
Favorisée par une coopération entre Abbott qui a développé et produit les tests, et la Fondation Bill Clinton qui s’en porte acquéreur à « prix coûtant », cette technique devrait permettre d’asseoir le dépistage sur une large base de population : évalué aux environs de 3 dollars américains, le coût unitaire de ce test devrait augmenter l’accessibilité du diagnostic précoce chez les enfants, et favoriser une réduction du coût des soins. Il est aussi et tout à la fois « un bon indicateur du suivi des programmes de prévention de la transmission mère-enfant (PTME) et un indicateur de base pour les soins et les traitements pédiatriques de l’infection à VIH »
Source : de notre envoyée spéciale à la 5ème Conférence francophone VIH/SIDA, Casablanca, 28-31 mars 2010.
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