VIH : le dépistage urinaire plus facile ?

20 février 2001

Voilà peut-être une solution d’avenir pour atteindre les populations qui, aujourd’hui encore, échappent au dépistage de l’infection à VIH.
Soit parce qu’elles ne peuvent accéder aisément aux centres de dépistage anonyme et gratuit – absence de moyens de transports, charges familiales… – soit… qu’elles redoutent la prise de sang. Une équipe de l’université Johns Hopkins, à Baltimore, vient de présenter les résultats d’une étude qui démontre l’intérêt du dépistage urinaire lorsqu’il s’agit d’en faire bénéficier des populations habituellement hors d’atteinte.

A la dernière conférence sur le VIH et les infections opportunistes qui se tenait à Chicago, Carol Hilton a passé en revue les résultats de cette approche. Elle a permis de dépister ainsi plus de 800 patients qui avaient jusqu’alors échappé au diagnostic. Le « contact » a été établi à travers différentes structures caritatives – églises de quartier, cantines populaires, restaurants pour sans abris ou… expositions consacrées à la santé – de la ville de Baltimore, un des hauts-lieux de l’infection à VIH aux Etats-Unis.

D’après les auteurs, ce succès tiendrait à la crainte qu’une grande partie de la population éprouve encore face au dépistage du VIH. « Notre expérience nous a montré que le caractère anonyme et gratuit du dépistage est encore largement ignoré », a souligné Hilton. Une situation qui existe ailleurs qu’aux Etats-Unis, n’en doutons pas !

  • Source : 8ème Conférence sur le VIH et les infections opportunistes, Chicago, 9 février 2001

Aller à la barre d’outils