VIH : les trithérapies et les autres…

31 mai 2005

Les trithérapies ont permis de rallonger la durée de vie des patients infectés par le VIH. Mais est-il besoin de rappeler qu’elles n’ont pas pour autant fait obstacle à la mortalité ? Chaque année en France, 1 500 à 2 000 personnes meurent toujours du SIDA.

Aujourd’hui, 21 médicaments permettent de combattre le VIH. Souvent très efficacement. Si un seul antirétroviral (monothérapie) n’est pas suffisamment efficace pour contrôler la maladie, des associations de traitements – et notamment les trithérapies – ont constitué des avancées majeures. Mais comme le soulignent les auteurs du Guide des Résistances au cours de l’infection à VIH, les traitements ne se résument pas aux seules trithérapies. Le terme leur semble d’ailleurs ” impropre“.

Certains patients en effet, sont toujours traités par des bithérapies anciennes. D’autres expérimentent, dans le cadre d’essais cliniques, des schémas thérapeutiques à deux molécules. A l’inverse, des patients en échec thérapeutique sévère survivent grâce à des traitements basés sur l’utilisation de 4 ou 5 molécules. Ce que les spécialistes appellent des mégathérapies. Voilà pourquoi l’expression ” thérapies hautement actives ” leur paraît bien plus appropriée.

  • Source : Le Guide des Résistances au cours de l'infection à VIH - Resob's 2005, éditions Masson Acanthe, par le Dr Laurence Morand-Joubert, le Dr Jean-Luc Meynard et le Dr Constance Delaugerre ; 115 pages, 29 euros.

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