VIH : peur sur Moscou

A Moscou dans certaines populations à risque, l’incidence du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST) serait jusqu’à 120 fois plus élevée que dans la population générale !

Les principales victimes ? Les sans-abri et les jeunes détenus. Ces chiffres émanent d’un travail américain réalisé par Anna Shakarishvilli et son équipe, des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta. Entre janvier 2001 et avril 2002, ils ont évalué l’incidence des IST dans des centres de détention et des foyers de sans-abri.

Les auteurs ont découvert des taux d’infection à VIH “élevés” parmi les femmes incarcérées en détention provisoire et les jeunes détenus. Très élevés même, avec des valeurs nous l’avons vu, supérieures de 30 à 120 fois à celles de la population générale !

Le taux d’infection parmi les femmes serait également en pleine explosion. Dans les foyers de sans-abri, celles-ci seraient deux fois plus nombreuses que les hommes à consommer des drogues injectables. “Le risque de transmission périnatale et hétérosexuelle du VIH à Moscou est donc élevé” explique Anna Shakarishvilli. “Des mesures d’urgence doivent être prises pour enrayer cette épidémie. Avec notamment des interventions ciblées auprès des populations à risque. Plus particulièrement les femmes, les jeunes gens, les prostitués et consommateurs de drogues intraveineuses.”

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  Source : The Lancet, Vol 366, n°9480