











Cinq millions de personnes ont été infectées par le VIH dans le monde cette année. Et pas moins de 3 millions en sont mortes, selon un communiqué de l’ONUSIDA publié hier à Londres. Ainsi la pandémie ne montre-t-elle aucun signe de fléchissement.
Il s’en faut même de beaucoup. Les chiffres observés en 2003 sont sans précédent. Sur 5 millions de nouveaux cas en 2003, plus de 3 millions ont été contractés en Afrique. Et 2,3 millions de morts ont éprouvé ce continent !
L’infection progresse comme jamais. En Afrique australe, un adulte sur cinq vit avec le VIH-SIDA. Le taux de contamination va de 1% en Mauritanie jusqu’à 39% ( !) au Botswana et au Swaziland. Une épidémie qui, en Afrique subsaharienne, frappe sélectivement les femmes. Et plus spécifiquement les femmes jeunes : entre 15 et 24 ans, elles ont 2,5 fois plus de risque d’être infectées que les jeunes gens de leur groupe d’âge !Sur les autres continents et particulièrement en Europe de l’Est, en Russie mais aussi en Chine, en Inde et en Indonésie, le péril grandit pour des raisons différentes. La transmission y est due à la consommation de drogues injectables et aux rapports sexuels non protégés. Dans des pays comme la Pologne, certains clients vont jusqu’à payer un supplément aux prostituées pour qu’elles n’utilisent pas de préservatif ! En Europe orientale et en Asie centrale, les femmes représentaient 24% des nouvelles infections en 2002. En 2003, cette proportion atteint 33%.
A l’occasion de la Journée mondiale contre le SIDA lundi prochain, l’OMS présentera les détails de sa stratégie globale de traitement, lancée sous le nom de 3 X 5. Objectif : fournir des traitements antirétroviraux à 3 millions de personnes d’ici 2005. Une stratégie qui n’aura aucune chance daboutir sans « des appuis financiers et logistiques accrus de la communauté internationale » comme l’a souligné le Dr Lee Jong-wook, Directeur général de l’OMS. Un argument qu’il n’a certainement pas manqué de rappeler au Président français, Jacques Chirac, à l’occasion de leur rencontre du 5 novembre au Palais de l’Elysée.
Source : ONUSIDA et OMS, 25 novembre 2003
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