VIH/SIDA : des gènes qui décideraient de tout

13 janvier 2005

Une équipe américaine a découvert un nouveau facteur de susceptibilité génétique qui expliquerait pourquoi certains séropositifs ne développent pas le SIDA clinique. Une découverte majeure, qui établirait que nous ne sommes pas égaux face au VIH.

Le Pr Sunil Ahuja de l’Université du Texas, a analysé plus de 4 000 échantillons de sang prélevés chez des sujets -séropositifs et séronégatifs- de différentes origines ethniques. Il s’est ensuite intéressé à un gène spécifique, codant une protéine qui empêche le virus de se fixer aux récepteurs des cellules immunitaires.

Il a ainsi découvert que les Afro-américains avaient quatre copies de ce gène, contre seulement deux pour les Européens. Ce qui ne signifie pas néanmoins, que ces derniers soient davantage prédisposés à la maladie. “En fait, ce qui détermine la susceptibilité d’un individu, c’est le fait d’avoir plus de copies du gène que la moyenne de son groupe ethnique“. Pour l’auteur, ce travail est capital, notamment pour les essais de vaccins à venir. Mais aussi pour adapter les traitements en fonction de la susceptibilité de chacun à l’infection.

  • Source : Science, 6 janvier 2005

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