VIH/SIDA : l’épidémie en recul ?
23 novembre 2010
L’épidémie de VIH/SIDA commence à stagner, voire à régresser. Le nombre de patients nouvellement infectés par le virus, diminue. Tout comme celui des décès. C’est ce qui ressort du nouveau rapport du programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA, ONUSIDA, rendu public aujourd’hui.
En 2009, le nombre de nouvelles infections a été estimé à 2,6 millions. Ce qui représente un chiffre inférieur de 20% par rapport à 1999. A l’heure actuelle, malgré les 33,3 millions de malades à travers le monde, les efforts de la communauté internationale commencent à payer.
« Nous sommes en train de briser la trajectoire de l’épidémie du VIH/SIDA grâce à des actions audacieuses et des choix intelligents déclare Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Les investissements engagés portent leurs fruits, mais les progrès restent fragiles. Le défi, aujourd’hui, consiste à savoir de quelle manière nous allons unir nos efforts pour accélérer le progrès. »
L’efficacité de la prévention
L’Afrique subsaharienne reste la région la plus affectée par l’épidémie. Elle concentre près de 69% de l’ensemble des nouvelles infections. Cependant, dans les 15 pays les plus durement touchés, les taux de VIH ont reculé de plus de 25% grâce à l’adoption de pratiques sexuelles plus sûres. La disponibilité et l’utilisation du préservatif ayant également augmenté de façon significative. Le nombre total de malades sous traitement a été multiplié par 7 sur les cinq dernières années et 5,2 millions de patients avaient accès à des médicaments en 2009, contre 700 000 en 2004.
Une diminution du financement ?
L’ONUSIDA estime que 15,9 milliards de dollars étaient disponibles en 2009 pour la lutte mondiale contre le SIDA, soit 10 milliards de moins que prévu. Les auteurs du rapport estiment qu’il est urgent de « pérenniser et d’élargir les bons investissements et, pour les pays, de partager la charge financière de l’épidémie. De nombreux pays ne s’investissent pas suffisamment et doivent augmenter leurs engagements financiers et élargir leur riposte au VIH/SIDA. »
Pour aller plus loin : intégralité du rapport ONUSIDA 2010.