











« Depuis le début de l’épidémie, il y a 30 ans, on ne peut toujours pas guérir de l’infection VIH, ni spontanément ni grâce aux traitements », explique l’Agence nationale de Recherche sur le SIDA et les Hépatites virales (ANRS). « Ceux-ci doivent être pris à vie et, malgré leurs effets bénéfiques, ils ne peuvent éliminer complètement le virus. ». En effet l’arrêt du traitement provoque dans la plupart des cas une remontée rapide de la quantité de virus dans le sang (charge virale), ce qui impose alors la reprise des antirétroviraux.
« L’obstacle majeur à l’éradication du VIH réside dans le fait qu’il a la capacité de se cacher dans les cellules qu’il infecte, les lymphocytes T CD4 », indique l’ANRS. « Le virus peut ainsi rester des dizaines d’années dans un état d’endormissement, rendant impossible sa reconnaissance et sa destruction par le système immunitaire ou par les traitements ». Ce « réservoir » permanent de virus est susceptible de se réactiver à tout instant et de libérer de nouvelles particules virales infectieuses.
Un traitement le plus précoce possible
L’un des enjeux de la recherche aujourd’hui s’appelle « Towards an HIV Cure » : il s’agit de tenter d’éradiquer l’infection, ou tout au moins d’induire une rémission. Objectif, « obtenir un état de contrôle stable et durable de l’infection qui permettrait aux patients de vivre sans traitement et sans symptômes ».
La cohorte ANRS EP74 est composée de quinze patients. Ces derniers ont démarré un traitement antirétroviral très précocement, dans les dix premières semaines après leur infection. La durée médiane du traitement a été d’environ trois ans. Et celle concernant l’arrêt de 6 ans. « De façon inattendue, l’infection de ces patients reste contrôlée, avec une quantité de charge virale quasi indétectable ».
Plusieurs équipes françaises ont cherché à comprendre quels mécanismes étaient à l’œuvre dans ce contrôle de l’infection à long terme après l’arrêt des traitements. Ils ont ainsi montré que l’instauration ultra précoce du traitement limite l’extension de l’infection dans l’organisme et empêche la constitution de réservoirs importants de virus. Mais ce phénomène n’est observé que chez 10% des patients. « Il n’est donc pas pour l’instant extrapolable à l’ensemble de la population infectée par le VIH ».
Source : ANRS, 26 juillet 2012, XIXème Conférence internationale sur le SIDA, IAS, 22-27 juillet 2012
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