VIH-SIDA : les génériques à la peine…
24 juin 2004
L’OMS vient de retirer 2 antirétroviraux de sa liste des médicaments génériques agréés contre l’infection à VIH/SIDA. Ils ne répondent pas aux normes internationales de qualité, et leur bio équivalence avec les médicaments originaux n’a pu être établie.
Produits par l’Indien Cipla Ltd, ces génériques avaient été pré qualifiés par l’OMS sous les noms de Lamivudine 150 mg d’une part, et d’autre part de Lamivudine 150 mg et Zidovudine 300 mg en association fixe. L’une et l’autre formulations étaient proposées en comprimés.
C’est un coup dur dans la lutte contre l’infection à VIH. Mais aussi une bonne nouvelle pour les malades, à qui elle montre que leur sécurité demeure le souci central de l’Organisation. Aujourd’hui en effet, l’Afrique est confrontée à une situation d’urgence. Car deux malades sur trois, atteints du SIDA, résident sur le continent. Or dans les pays en voie de développement, la majorité des malades sont livrés à eux-mêmes. L’accès à des médicaments bon marché constitue donc une arme essentielle… mais pas dans n’importe quelles conditions.
L’OMS entend favoriser l’accès à des traitements moins chers, mais ne s’accommode pas pour autant d’une diminution de la qualité. Chaque médicament candidat subit donc une batterie complète de tests par des spécialistes de l’OMS. Les produits génériques doivent impérativement répondre aux exigences internationales de qualité, d’innocuité et d’efficacité, mais aussi de bio équivalence, avant d’être mis sur le marché.
Quant aux médicaments princeps, leur disponibilité est constamment améliorée. Dans le cadre par exemple de l’initiative “3 en 5” lancée notamment par l’OMS. Les initiatives privées font aussi leur chemin. Sur le continent africain justement, l’initiative pour une “Accélération de l’accès aux traitements” lancée par l’ONUSIDA et plusieurs laboratoires pharmaceutiques a fait passer le nombre de malades pris en charge de 75 000 à 150 000 en à peine plus de 6 mois.