VIH/Sida : les infections opportunistes, toujours principales causes de décès
02 septembre 2019
Giovanni Cancemi/shutterstock.com
Malgré les progrès importants dans les traitements contre le VIH, les séropositifs meurent encore majoritairement d’infections opportunistes. C’est ce que révèle un travail réalisé par des chercheurs de New York.
Les chercheurs du NYU School of Medicine et du NYU Long Island School of Medicine ont analysé les résultats de l’autopsie de 252 femmes et hommes séropositifs au VIH. Ils sont décédés entre 1984 et 2016. Ce qui fournit des informations sur l’évolution des causes des décès depuis le début de l’épidémie.
Premier constat, l’âge moyen de la mort a drastiquement reculé depuis 1984, passant de 36 ans à 54 ans. Malgré cette tendance favorable, les chercheurs ont découvert que les patients séropositifs continuaient de mourir d’infections opportunistes, et non de « vieillesse ».
Plus de temps pour nuire
Dans le détail, « les pneumocystoses restent la principale cause de décès parmi les séropositifs au VIH », soulignent les auteurs. Car « même s’il est traité correctement, un patient séropositif possède quand même un système immunitaire affaibli et présente un risque augmenté de mourir d’une pneumonie ».
De plus, désormais ces patients vivent plus longtemps. Et ils sont souvent porteurs de co-infections comme l’hépatite C, qui met des années à endommager le foie. L’augmentation de l’espérance de vie laisse le temps à ces pathologies d’affecter la vie des patients. « Ces co-infections apparaissent désormais comme de nouvelles causes de décès », notent les chercheurs. Ainsi, « un tiers des autopsies de 2014 à 2016 a révélé une hépatite C ou une cirrhose ».
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Source : NYU Langone Health / NYU School of Medicine, 28 août 2019
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche