











Pour éviter que la situation n’empire, ils appellent les pays à utiliser les flexibilités en matière de propriété intellectuelle permises par l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Une manière efficace de faire baisser les prix des traitements génériques.
« Seul un tiers des patients qui en ont besoin ont accès au traitement. Etant donné le contexte économique actuel, nous risquons même de rencontrer des difficultés à maintenir ce niveau à long terme », avertit Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme ONUSIDA. A la fin 2009, les patients étaient seulement 5,2 millions à avoir accès aux médicaments, sur 15 millions de malades.
La solution ? « Les pays doivent utiliser tous les moyens mis à leur disposition, y compris les flexibilités de l’Accord sur les ADPIC, pour garantir la durabilité et un élargissement substantiel de la mise en place des services anti-VIH », ajoute De Lay. Grâce à cet accord en effet, les gouvernements sont autorisés à réduire les coûts des droits de propriété intellectuelle, pour les médicaments génériques notamment. Le Brésil a ainsi diminué de deux tiers le prix de l’éfavirenz. Le générique de cet antirétroviral est passé de 2,2 euros à 0,32 euros.
Ce système a d’ailleurs permis de réduire le coût annuel d’un traitement antirétroviral de première intention dans les pays à faible revenu de près de 99%. De plus de 7 000 euros par patient en 2000, il est passé à 82 euros en 2010. Néanmoins, cette évolution ne concerne pas les traitements de seconde intention. Et c’est justement le problème. « Si le traitement de première intention est interrompu, une résistance peut se développer et le patient doit passer à un traitement de seconde intention… six fois plus cher », explique le Dr Gottfried Hirnschall, directeur du département VIH/SIDA à l’OMS. Il est donc urgent d’éviter les interruptions thérapeutiques.
Source : ONUSIDA, PNUD et OMS, 15 mars 2011
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