VIH/SIDA : trois histoires et trois futurs

12 avril 2005

Chaque année dans le monde, le VIH infecte plus de 4 millions de femmes et d’hommes. Deux sur trois vivent en Afrique. Qu’en sera-t-il dans 20 ans ? Pour tenter de répondre à cette question, l’ONUSIDA s’est penchée sur 3 scénarios possibles.

Des choix sans concession : l’Afrique s’engage dans la lutte“, “Le poids du passé : la spirale infernale” et “Le moment de la transition : l’Afrique rattrape le temps perdu“. Trois projections, trois avenirs très différents pour le continent noir… et le monde.

Le premier scénario montre ce qui pourrait se passer si les politiques intérieures africaines atteignaient enfin à l’efficacité, l’aide internationale demeurant à son niveau actuel. Menés par l’Afrique, ces “choix sans concession” passeraient par des investissements lourds dans les infrastructures de santé. A l’horizon, l’espoir d’un tiers des séropositifs sous antirétroviraux en 2025… contre moins de 5% aujourd’hui. Il n’en reste pas moins que le nombre d’orphelins du SIDA est doublé en comparaison d’aujourd’hui, même si ce cas de figure évite 24 millions de nouveaux cas par rapport au second scénario.

Ce dernier – “Le poids du passé” – est beaucoup plus pessimiste. Selon cette vision, le VIH/SIDA “épuiserait les ressources locales et affaiblirait considérablement les infrastructures existantes.” En clair, la résultante de politiques locales inefficaces et d’une aide internationale en régression. Dans ces conditions, la prévalence du VIH dans 20 ans serait analogue à celle d’aujourd’hui : 5% de la population adulte.

Le 3ème scénario est le plus optimiste. Dans “Le moment de la transition“, le VIH/SIDA est enfin perçu comme une crise mondiale exceptionnelle qui exige… une riposte mondiale exceptionnelle. Afflux d’aide extérieure – elle est multipliée par deux d’ici à 2025 -, collaboration étroite des dirigeants africains avec la communauté internationale, accès de 70% des malades aux antirétroviraux en 20 ans. Selon les spécialistes, ce plan permettrait d’éviter 43 millions d’infections en 2025. Espérons que ce soit le bon…

  • Source : Eurosurveillance, Volume 10, Issue 13

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