VIH/SIDA : un dépistage à améliorer
29 novembre 2002
Chaque année, plus de 800 Français découvrent qu’ils ont été infectés par le VIH… parce qu’ils parviennent au stade clinique du SIDA. En d’autres termes, leur séropositivité leur a complètement échappé alors qu’ils auraient pu bénéficier d’un traitement.
Un constat préoccupant pour les responsables de l’Institut de veille sanitaire, qui viennent de rendre publiques les données de cette année relatives à la surveillance du SIDA en France.
Au 30 septembre 2002, le nombre estimé de personnes vivantes ayant développé le SIDA en France était compris entre 24 300 et 26 700. Depuis le début de l’épidémie, entre 37 500 et 40 850 personnes sont décédées du SIDA. Après une augmentation de l’incidence annuelle jusqu’en 1994, une diminution s’est amorcée en 1995. Elle s’est même fortement accentuée en 1996 grâce à l’introduction des trithérapies. Le nombre de nouveaux cas a diminué de 62% entre 1996 et 1997, comme le nombre de décès.
En revanche depuis 1998, les responsables de l’InVS constatent une stabilisation des statistiques. Au premier semestre 2002, le nombre de nouveaux diagnostics de SIDA clinique est d’environ 840. Le nombre de décès pour sa part atteint le chiffre de 350. Parmi ceux qui connaissent leur séropositivité, entre 400 et 500 par an n’ont reçu aucun traitement anti rétroviral.
Une situation particulièrement inquiétante pour ce qui concerne la population hétérosexuelle originaire d’un pays d’Afrique sub-saharienne. Cette population est en effet la plus concernée par le manque d’accès aux soins, et par la maladie. Elle représente 41% des cas liés à une contamination hétérosexuelle durant le 1er semestre 2002. En revanche parmi les homosexuels, l’incidence du SIDA a poursuivi sa décroissance, baissant de 30% entre 1998 et 2001. C’est la seule bonne nouvelle pour cette année…