











« Lorsque le dépistage a été mis en place en France au début des années 80, l’enjeu majeur était d’endiguer l’épidémie tout en protégeant les malades contre une très forte stigmatisation », explique le Pr Willy Rozenbaum, président du Conseil national du SIDA (CNS). Aujourd’hui, « l’enjeu est de diagnostiquer la maladie le plus tôt possible afin de rendre le traitement plus efficace ».
Les organisateurs plaident en faveur d’un recours aux tests rapides. Ils donnent en effet des résultats fiables en 20 à 30 minutes, alors qu’actuellement la remise du résultat est faite 3 à 4 jours après le test. Si ce dernier a été réalisé dans un centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), le patient a l’obligation de revenir chercher son résultat au centre, faute de quoi il ne lui est pas remis.
D’après ces spécialistes, le recours aux tests rapides éviterait « que des personnes disparaissent » sans être fixées sur leur statut. Pour évaluer leur efficacité, des études réalisées sous l’égide de l’Agence nationale de Recherche sur le SIDA (ANRS) devraient rapidement débuter en France.
Comme l’a récemment confirmé Roselyne Bachelot-Narquin, la ministre en charge de la Santé, « cette nouvelle offre de dépistage, non médicalisée, permet d’initier une stratégie alternative de prévention dont il conviendra d’apprécier le bénéfice à sa juste valeur ». En France, environ 36 000 personnes seraient porteuses du virus sans le savoir. Pour davantage d’informations sur le sujet, visitez le site de SIDA Info Service à l’adresse www.sida-info-service.org/.
Source : Sommet européen Diagnostic VIH 2008, novembre 2008 – Discours de Roselyne Bachelot-Narquin, ANRS, 19 novembre 2008
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