VIH : un dépistage facilité ?

22 novembre 2011

Les tests rapides d’orientation et de diagnostic (TROD) du VIH vont-ils se généraliser en France ? Une étude démontrerait leur capacité à faciliter le dépistage de la maladie. Seul bémol : l’exactitude des résultats n’est garantie que si l’exposition au virus remonte à plus de 3 mois.

Publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique Hebdomadaire (BEH), cette étude dite de « faisabilité », ferait état de la « bonne sensibilité et spécificité » du test rapide d’orientation et de diagnostic.

Elle a été réalisée au Centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) de Saint-Antoine (Paris, XIIème arrondissement), entre janvier 2010 et janvier 2011. Au cours de cette période, ce centre a reçu 3 179 personnes ayant déclaré un rapport sexuel non protégé remontant à trois mois ou plus. Chacune s’est vue proposer un test rapide et le traditionnel test ELISA. Au final, sur près de 2 500 tests réalisés, 15 se sont révélés positifs.

Un essai… encourageant

D’après les responsables du CDAG où s’est déroulée l’étude, « l’utilisation du TROD est faisable, acceptable et très bien perçue par les usagers ». Ce mode de dépistage peut en effet convenir aux personnes en demande d’un résultat rapide. Il suffit de prélever une goutte de sang au bout du doigt du donneur, exactement comme un diabétique procède pour contrôler sa glycémie. Les résultats sont disponibles en 30 minutes.

Cependant, d’après l’arrêté du 9 novembre 2010 fixant les conditions de son utilisation, il est précisé que « ce test ne permet qu’une orientation diagnostique et ne constitue en aucun cas un diagnostic biologique ».

Le test ELISA demeure donc la référence en matière de dépistage du virus du SIDA. Il doit être réalisé « le plus rapidement possible, quel que soit le résultat du test » souligne la Haute Autorité de Santé. Rappelons qu’en France, 6 500 personnes contractent le virus du SIDA chaque année. Et 40 000 seraient même dans l’ignorance de leur séropositivité.

  • Source : Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire du 22 novembre, Institut de veille sanitaire, Haute Autorité de Santé, consultés le 18 novembre 2011

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