VIH/SIDA : le téléphone portable pour améliorer le suivi des patients
18 mars 2016
PhilipYb Studio /shutterstock.com
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) vient d’annoncer la signature d’un accord avec l’opérateur de télécommunications français Orange. En vue, la création d’une plateforme mobile destinée à renforcer les liens entre les prestataires de soins et les patients touchés par le VIH/SIDA.
Dans le cadre de cette collaboration, l’ONUSIDA utilisera la plateforme Internet Mobile Training EveryWhere (M-Tew) du groupe Orange. Laquelle permettra aux professionnels de santé de communiquer avec les personnes qui participent à des programmes de soins via SMS ou par téléphone et messagerie vocale. Les professionnels pourront ainsi lancer des appels et réaliser des enquêtes, afin d’évaluer la manière dont les utilisateurs perçoivent la qualité des services de santé.
La technologie est simple d’utilisation et les personnes participant au projet auront uniquement besoin d’un téléphone mobile de base et d’une connexion 2G pour envoyer et recevoir des messages, sans qu’il soit nécessaire de télécharger une application ou de disposer d’une connexion à Internet.
90-90-90
« Ce partenariat permettra aux pays de bénéficier d’une technologie de pointe et qui présente un bon rapport coût-efficacité afin de fournir de meilleurs services aux personnes vivant avec le VIH », explique Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Une phase pilote de quatre mois débutera à la fin mars 2016 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Elle portera sur 1 000 patients. Notons que des personnes durement touchées par le VIH, notamment 300 professionnel(le)s du sexe et hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, participeront à ce travail.
Cette volonté d’utilisation des nouvelles technologies entre dans la réalisation de l’objectif de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA. A savoir, d’ici 2013 :
- 90% des personnes vivant avec le VIH doivent connaître leur séropositivité ;
- 90 % des personnes conscientes de leur séropositivité auront accès au traitement ;
- 90 % des personnes sous traitement devront atteindre des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme.