VIH/SIDA: traiter par injection pour une meilleure observance ?
26 juillet 2017
Teerawit Chankowet/Shutterstocxk.com
Être séropositif au VIH signifie aujourd’hui un traitement antirétroviral à vie. Pour certains patients, cette observance sur le long terme peut s’avérer difficile. Même si le nombre de comprimés à prendre a largement diminué ces dernières années, passant de plusieurs dizaines à deux ou trois en moyenne. Une étude internationale présentée à la conférence scientifique sur le VIH à Paris (23-26 juillet), met en lumière une option alternative pour les personnes dont la charge virale est indétectable.
Après plusieurs années de traitement antirétroviral quotidien, l’observance peut faiblir chez certains patients. C’est face à ce constat que les chercheurs ont mené un travail avec une alternative à la prise orale de médicament. Une injection de cabotegravir et de rilpivirine tous les mois ou tous les deux mois a été évaluée chez 286 patients. Parmi eux, 115 ont reçu une injection tous les mois, 115 tous les deux mois et 56 ont continué à prendre le médicament par voie orale.
Charge virale contenue
Résultat, cette méthode thérapeutique s’est révélée aussi efficace pour maintenir la charge virale en-dessous de 50 copies par ml que la voie orale. Plus précisément, l’efficacité s’est élevée à 94% des participants dans le groupe des injections bimestrielles. Chez ceux recevant l’injection chaque mois, 87% de réponse a été obtenue contre 84% chez ceux recevant l’option orale quotidienne. Et ce pendant presque 2 ans.
« Ces résultats prouvent que deux molécules combinées sur le long terme peuvent être une alternative acceptable et efficace chez les personnes parvenues à une charge virale indétectable mais qui ont des difficultés d’observance », souligne Paul Stoffels, chef scientifique Johnson & Johnson, dirigeant le projet, en association avec ViiV. Si ce traitement était approuvé cette stratégie pourrait offrir une option thérapeutique efficace aux patients intéressés en améliorant l’observance dans le même temps.
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Source : de notre envoyée spéciale à la conférence scientifique de l’IAS sur le VIH à Paris, 23-26 juillet 2017
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Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par: Emmanuel Ducreuzet