Vincent Lambert : la poursuite des soins jugée « déraisonnable »

01 février 2019

Maintenir Vincent Lambert en vie est déraisonnable. C’est l’avis rendu par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne après une requête déposée par les parents du patient hospitalisé dans un état végétatif depuis 2008.

En avril 2018, le médecin de Vincent Lambert, le Dr Vincent Sanchez du CHU de Reims, avait pris la décision d’arrêter les traitements de maintien en vie de son patient. Les parents de ce dernier, ainsi que deux de ses frères et sœurs avaient demandé au juge des référés du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne de suspendre cette décision et d’en constater l’illégalité.

Une obstination déraisonnable

Le tribunal a conclu que le maintien des soins et traitements constitue « une obstination déraisonnable au sens de la loi du 2 février 2016 dite Claeys Leonetti ». Pour appuyer cette décision, il a considéré deux éléments. Tout d’abord que « la volonté de Vincent Lambert de ne pas être maintenu artificiellement en vie » est établie. Puis que « les soins qui lui sont dispensés n’ont pour effet que le seul maintien artificiel de la vie du patient (…) dans un état d’incapacité fonctionnelle psychomotrice totale comparable cliniquement, quoi que légèrement aggravé, à celui enregistré en 2014. »

Les parties qui le souhaitent ont 15 jours pour faire appel de cette décision devant le Conseil d’Etat.

A noter : Vincent Lambert, 42 ans, est hospitalisé au CHU de Reims depuis 10 ans, en état végétatif suite à un accident de moto. Sa famille se déchire depuis au sujet du maintien des soins.

  • Source : Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, 31 janvier 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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