











Accueil » Santé Publique » Violences / Accidents » Violences à l’adolescence : les réseaux sociaux comme des cocottes-minute ?
Le virtuel favorise-t-il le passage à l’acte ? Président de l’Observatoire international de la Violence à l’école, le Pr Eric Debarbieu se défend bien de se livrer à une quelconque analyse du drame héraultais. « C’est un cas très, très particulier, qui est en cours d’instruction », insiste-t-il.
En revanche, « ce que nous pouvons dire, c’est que si les réseaux sociaux ne créent pas la violence, ils peuvent l’amplifier. Au même titre d’ailleurs que l’impact des jeux vidéo, susceptibles d’engendrer une sorte d’accoutumance à la violence, voire une radicalisation ».
Avec Internet, le harceleur va jouir d’un sentiment d’impunité. Celui-ci est lié notamment à l’anonymat, mais aussi à l’effet de nombre. Bien souvent en effet, les jeunes sont intégrés à des groupes. « En revanche » poursuit le Pr Debarbieu, « l’écho va être catastrophique pour la victime harcelée. Car Internet agira comme une énorme caisse de résonnance ».
Harcèlement 24h /24
A écouter le Pr Debarbieu, Internet a également débordé les frontières entre l’école et la maison. « Actuellement, tous les adolescents ont un téléphone portable avec accès aux SMS et, pour un grand nombre d’entre eux, à Internet. Auparavant, le harcèlement s’arrêtait à la maison. Désormais, c’est en permanence, avec des jeunes victimes qui peuvent encore recevoir des rafales de SMS ou de ‘posts’ quasiment 24 heures sur 24 ». Autant de situations destructrices, propices aux « pétages de plombs »…
Et les parents dans tout cela ? « Il est impossible et inutile d’interdire l’accès aux réseaux sociaux et autres SMS », ajoute Eric Debarbieu. « Il faut toutefois être attentif. Est-il normal que 25% des moins de 13 ans aient un profil sur Facebook alors que c’est interdit ? Non, bien sûr ». Sans compter que l’absentéisme scolaire doit bien sûr mettre sur la piste d’un harcèlement. Au même titre qu’un repli sur soi. “En revanche, j’imagine qu’absolument aucun signe ne peut laisser présager aux parents que leur enfant puisse être amené à commettre l’irréparable »…
Source : Interview du Pr Eric Debarbieu, 22 juin 2011
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.
Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs sur le site et les pages les plus populaires.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.