Virus A (H1N1) : une nouvelle population à risque

09 décembre 2009

« Il nous paraît essentiel de vacciner systématiquement les enfants et jeunes adultes atteints de drépanocytose et naturellement leurs proches, à la fois contre la grippe saisonnière et la grippe pandémique A (H1N1). » Au 51ème Congrès de l’ASH à La Nouvelle Orléans, l’infectiologie s’est en quelque sorte invitée ce lundi, au chevet de l’hématologie de pointe…

Le signal est venu du Dr John Strouse (Johns Hopkins University, Baltimore). Ce dernier en effet, a attiré l’attention de ses confrères sur l’augmentation importante du nombre de complications graves chez ces malades.

Considérée comme une maladie rare, la drépanocytose n’en est pas moins très fréquente. Elle est même en France, la plus fréquente des maladies génétiques. Transmise héréditairement, elle provoque des déformations des globules rouges. Ceux-ci ne circulent plus normalement, provoquant des crises vaso-occlusives très douloureuses qui nécessitent des hospitalisations.

En cas de grippe, le recours à l’hospitalisation est beaucoup plus fréquent chez les enfants atteints de drépanocytose. “Jusqu’à 50 fois plus“, explique John Strouse. Avec ses collaborateurs cependant, il s’est particulièrement intéressé à l’impact de la grippe A (H1N1) sur ces malades. Sur la base d’une recherche systématique dans les différents services de l’hôpital universitaire Johns Hopkins, 99 porteurs d’un virus grippal ont été identifiés: 64 cas de grippe saisonnière A, 25 de grippe saisonnière B et 10 de grippe pandémique A (H1N1). Dix autres patients porteurs du virus A (H1N1) ont été reconnus dans la population contaminée durant la saison 2008-2009 et depuis juillet 2009.

« Dans tous les cas la symptomatologie a été peu ou prou identique : fièvre (90%), toux (93%), écoulement nasal (79%)… En revanche, les porteurs du virus pandémique ont été trois fois plus nombreux à présenter un syndrome thoracique – une condition associant de la fièvre, des signes de pneumonie et des douleurs dans le thorax, n.d.l.r. Et ils ont été 9 fois plus nombreux à voir leur état nécessiter une admission en soins intensifs ».

  • Source : de notre envoyé spécial au 51ème congrès de l’ASH, La Nouvelle-Orléans, 5-8 décembre 2009

Destination Santé
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.

Aller à la barre d’outils