Virus du Nil occidental : des séquelles à long terme
20 mars 2008
Tremblements, troubles de la mémoire et/ou de l’équilibre… Deux patients infectés par le virus du Nil occidental sur dix conservent des séquelles, des mois voire des années après avoir été contaminés. Mais un médecin américain soulève une inquiétude nouvelle. « Ceux qui n’ont pas totalement récupéré deux ans après l’infection ne récupéreront sans doute jamais ».
Avec son équipe de l’Université du Texas à Houston, le Dr Kristy Murray a suivi pendant 5 ans, 108 patients infectés par le virus du Nil occidental.
Rappelons que ce dernier est transmis à l’homme par un moustique, lui-même infecté à l’occasion d’un « repas de sang » sur un oiseau porteur. Dans la majorité des cas, l’infection passe inaperçue. Mais lorsqu’elle n’est pas asymptomatique, la maladie se présente comme un syndrome de type grippal avec fièvre, maux de tête, courbatures. Plus rarement -un cas sur 100 à 150- elle entraîne des méningites ou des encéphalites parfois mortelles.
En France métropolitaine, le virus a été détecté pour la première fois en 1962, en Camargue. Il y est ensuite réapparu en 2000 chez des chevaux. « En 2003, la surveillance a mené au diagnostic de 7 cas humains confirmés autour de Roquebrune-sur-Argens (Var) et 4 équins », précise le ministère de la Santé. Aux Etats-Unis, les chiffres sont d’une toute autre ampleur : d’après les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, 15 000 personnes ont été infectées depuis 1999. Et 500 sont décédées.
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Source : International Conference on Emerging Infectious Diseases, 17 mars 2008, Atlanta, Ministère de la santé, Centers for Disease Control and Prevention