Virus du Nil occidental : la recherche doit s’étendre

24 septembre 2002

La découverte aux Etats-Unis de 4 infections par le virus du Nil occidental avec syndrome poliomyélitique – voir notre dépêche d’hier soir 23 septembre – suscite de nouvelles inquiétudes. Dans une lettre à paraître dans le même numéro du New England Journal of Medicine, trois responsables du Center for Disease Control (CDC) appellent à une prise en compte rapide du problème posé.
Parmi les nombreuses questions sans réponse, ils soulignent d’importantes lacunes dans le suivi de la diffusion du virus et la méconnaissance des risques liés au don d’organes ou du sang. Ils demandent aussi que les efforts de recherche soient augmentés.

Le virus est transmis à l’homme par un moustique, lui-même infecté à l’occasion d’un ” repas de sang ” sur un oiseau porteur! Les symptômes apparaissent trois à quinze jours après et dans un cas sur cinq, s’apparentent à ceux de la grippe : fièvre, maux de tête, courbatures, éruption cutanée et hypertrophie ganglionnaire traduisant l’infection. L’épisode dure 3 à 6 jours. Plus rarement – un cas sur 100 à 150 – le virus entraîne des méningites ou encéphalites parfois mortelles. Et aujourd’hui, 4 cas avec manifestations à type de poliomyélite sont clairement identifiés et liés au virus.

Or il n’existe à ce jour ni traitement ni vaccin. Des essais ont débuté avec de l’interféron alpha mais à ce jour aucun débouché probant n’apparaît. Lyle Petersen, John Roehrig et James Hugues, des laboratoires du CDC à Atlanta et Fort Collins, appellent donc à une évaluation rapide et systématique ” des candidats traitements, au développement de test diagnostiques pour le dépistage des donneurs de sang si nécessaire, et au développement d’un vaccin efficace et sûr.

  • Source : NEJM, alerte Web 23 septembre 2002, pour parution du 17 octobre

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