Le virus du Nil occidental, plus mortel que prévu

16 novembre 2016

Le virus du Nil occidental (ou West Nile virus) pourrait se montrer plus mortel qu’envisagé. Une part des décès attribuables à la maladie transmise par certains moustiques ne se produisant pas immédiatement après l’infection, mais parfois des années plus tard.

Les chercheurs du Baylor College of Medicine et du Texas Children’s Hospital ont examiné 4 144 cas de virus du Nil occidental survenus au Texas entre 2002 et 2012. Au total, 286 patients sont décédés dans les 90 jours suivant l’infection. Cependant, en effectuant un suivi, ils ont remarqué que 268 personnes supplémentaires sont mortes de complications liées au virus dans la décennie qui a suivi. Ce qui porterait le taux de mortalité à 13%, loin des 4% établis par les Centers of Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta.

Les scientifiques expliquent ainsi que ces « décès retardés » étaient plus fréquents chez les patients ayant souffert de complications neurologiques importantes pendant la phase aiguë de leur maladie.

« Nous comprenons l’accent mis sur le virus zika actuellement », explique le Pr Kristy O. Murray, auteur de ce travail. « Mais le virus du Nil occidental représente une menace beaucoup plus grande étant donné qu’il peut persister chez des patients ayant survécu à l’infection. »

Rappelons que le West Nile virus est un arbovirus, de la famille des flaviviridae, transporté par des oiseaux migrateurs. Les moustiques vecteurs s’infectent en piquant ces oiseaux. Ils peuvent ensuite contaminer, par piqûre, l’homme et les herbivores domestiques comme le cheval.

La plupart du temps, l’infection passe inaperçue : la majorité des personnes infectées (80%) ne développent aucun symptôme. Les principales complications sont de nature neurologique : myélite, méningite et encéphalite. Elles ne surviennent cependant que dans moins de 1 % des cas.

  • Source : Nil occidental, virus, West Nile

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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