Vive l’allaitement maternel ! Enfin, presque toujours…
24 octobre 2001
Qualités nutritives, protection immunitaire, relations mère-enfant privilégiées, les bienfaits de l’allaitement maternel font l’unanimité.
Pour mieux comprendre l’allaitement et mieux conseiller les femmes, un diplôme universitaire vient d’être créé à la Faculté de médecine de Grenoble. Et il y a matière à enseignement, tant les informations à diffuser sont nombreuses !
Grâce au lait maternel, le nouveau-né dont le système immunitaire n’est pas opérationnel avant trois mois reçoit les anticorps de sa mère. Des études ont aussi montré l’effet protecteur d’un allaitement maternel prolongé en regard du risque allergique. Car là encore, les anticorps maternels jouent un rôle protecteur contre les protéines sensibilisantes. Enfin, n’oublions pas le rôle primordial joué par cette relation avec la mère dans l’éveil psychomoteur du petit.
Mais l’allaitement ne bénéficie pas seulement au bébé. Les mères allaitantes bénéficient d’une meilleure rétraction utérine et du même coup, les pertes sanguines s’en trouvent limitées. Il est également établi qu’il jouerait un rôle bénéfique dans la prévention des cancers du sein. Pourtant, comme toute règle celle-ci souffre quelques exceptions. Et dans certaines circonstances l’allaitement direct de l’enfant par sa mère est formellement déconseillé.
Il arrive en effet que le lait maternel véhicule des substances indésirables, voire dangereuses. Comme certains virus par exemple. S’il est souvent conseillé de continuer l’allaitement même en cas d’infection pour assurer une immunisation passive, il existe quelques cas d’exclusion absolue. C’est le cas des infections par le VIH, par les hépatites B et C et par le virus HTLV-1, qui affecte surtout les femmes originaires d’Afrique centrale, d’Asie ou des Caraïbes.