Vivre avec un chien ou un chat réduirait le risque d’allergies alimentaires
03 avril 2023
Selon des scientifiques japonais, être exposé à des chats ou à des chiens pendant le développement fœtal ou au cours de la petite enfance permettrait de prévenir le risque d'allergies alimentaires.
En France, près de 5% des enfants souffrent d’allergies alimentaires. Et cette incidence ne cesse d’augmenter. Des recherches antérieures ont déjà suggéré qu’une exposition à des animaux de ferme pendant la grossesse et la petite enfance pourrait réduire le risque de développer ce type de sensibilité.
Mais qu’en est-il des animaux de compagnie ?
Dans une étude publiée dans le revue Plos One, des chercheurs du Centre régional de Fukushima pour l’étude de l’environnement et des enfants au Japon ont voulu savoir si ce qui est valable pour les animaux de ferme l’est aussi pour les animaux de compagnie les plus communs, à savoir les chiens et les chats.
Pour ce faire, ils ont utilisé les données de la Japan Environment and Children’s Study, impliquant plus de 66 000 enfants. Environ 22 % de ces jeunes participants ont été exposés à des animaux domestiques pendant et après la période fœtale. Résultat, ces derniers présentaient une incidence significativement réduite d’allergies alimentaires : ceux exposés à des chiens d’intérieur étaient moins susceptibles d’être allergiques aux œufs, au lait et aux noix. Et ceux dont les parents possédaient un chat étaient moins allergiques aux œufs, au blé et au soja.
Malheureusement les auteurs n’apportent pas d’explications. Leur étude n’étant qu’observationelle, difficile d’établir un lien de cause à effet. Mais selon les scientifiques, ces résultats pourraient aider à orienter les futures recherches sur les mécanismes à l’origine des allergies alimentaires infantiles.
A noter : de façon surprenante, les auteurs ont aussi observé que les enfants exposés aux hamsters (0,9% du groupe total étudié) avaient une incidence plus élevée d’allergies aux noix.