
Bien entendu si votre bambin est encore en grande section de maternelle ou en CP, la question ne se pose pas. Il est bien trop jeune pour aller à l’école tout seul. Toute autre considération de sécurité mise à part, il n’est pas en mesure à 6 ou 7 ans, d’évaluer avec exactitude les distances ou la vitesse d’un véhicule.
Dès huit ans en revanche, vous pouvez envisager cette éventualité. Se rendre à l’école tout seul, comme un grand, c’est un premier pas vers l’apprentissage de l’autonomie. Mais il ne va pas sans préparation :
– Commencez par considérer votre environnement. Habitez-vous à la campagne ou en plein centre ville ? Si vous logez à plusieurs kilomètres de l’école le problème est réglé, c’est non ;
– Ensuite, évaluez la situation. Y-a-t-il des rues dangereuses à traverser ? Un grand frère ou une grande sœur pourra-t-il (elle) l’accompagner, au moins au début, afin que la transition se fasse en douceur ?
– Faites un test. Accompagnez-le une première fois. Vous lui indiquerez ainsi les endroits où il devra redoubler de prudence, les feux tricolores par exemple ;
– C’est une évidence, mais assurez-vous qu’il connaisse parfaitement le parcours. Et s’il s’égare, faites lui comprendre qu’il devra demander son chemin à un policier ou un commerçant. Expliquez-lui qu’il ne doit jamais interroger un inconnu qui n’appartienne pas à ces catégories;
– Effectuez des répétitions de parcours ;
– S’il utilise un vélo, veillez à le munir de tous les accessoires réfléchissants nécessaires. N’oubliez pas non plus le casque et les protections des coudes et des genoux. Il va de soi également, que sa bicyclette devra être parfaitement réglée : freins, pédalier, chaîne, éclairage…
– S’il prend le bus, assurez vous qu’il connaisse parfaitement le nom de ses deux arrêts : l’arrivée pour l’aller, et le départ… pour le retour ;
– Il doit prendre son temps et ne jamais courir. Même s’il est en retard ;
– Enfin, l’habitude ne doit pas s’installer aux dépends de la vigilance. Veillez à ce que la prudence des premiers jours – un peu mâtinée de crainte – ne disparaisse pas au point de perdre toute notion de danger. Une petite piqûre de rappel de temps en temps –sans bien sûr le dévaloriser ni lui dire que vous n’avez pas confiance – ne sera pas inutile.
Cette décision d’émancipation doit émaner de lui… et non de vous. Ne le forcez pas. Vous éviterez ainsi de le paniquer. A contrario, inutile de le surprotéger. Votre enfant a besoin de savoir que vous lui faites confiance.

Source : La santé de mon enfant, 6-11 ans, l’expérience de l’autonomie, Christine Laouénan, éd. Pascal, Mutualité française, 95 pages, 5 euros
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