Vous avez dit ‘double aveugle’ contre ‘placebo’ ?

15 janvier 2006

Peut-être avez-vous déjà entendu parler d’une “étude randomisée réalisée en double aveugle et contre placebo“. Et si nous nous arrêtions aujourd’hui sur ces deux derniers concepts avant de revenir jeudi, sur la randomisation ?

Le placebo tout d’abord. Comme vous le savez peut-être, c’est tout simplement un médicament qui… n’en est pas un ! Il en a l’apparence -comprimé, sachet, ampoule injectable ou buvable – mais il est dénué de toute substance chimique et donc de tout effet pharmacologique.

Pour un comprimé, il peut par exemple s’agir de mie de pain enrobée de kératine. Il est administré à une partie des malades participant à un essai clinique tandis que l’autre partie reçoit le médicament qui doit être évalué. Et c’est justement à ce stade qu’intervient la notion de double aveugle, appelée aussi double insu.

Une étude est dite en double aveugle lorsque ni le médecin ni les malades ne savent qui a reçu le placebo ou le médicament actif. L’équipe d’investigateurs s’est en effet vue remettre deux lots de “médicaments ” en apparence totalement identiques. Mais seul le responsable de l’étude connaît la “clé ” qui permettra d’identifier chaque lot.

Ce double aveugle permet donc d’évacuer le fameux effet placebo. L’on sait de manière certaine que le simple fait d’absorber un comprimé ou une gélule -même composée de matière inerte- peut provoquer une réaction positive ou négative chez certains malades. Voilà pourquoi, cette démarche en double aveugle représente un critère majeur de qualité pour une étude clinique.

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