











Oui à des symptômes bizarres, non à un ” syndrome spécifique du Golfe “. La première guerre d’Irak n’a pas eu de conséquences sur les soldats de la France. Ouf ! L’enquête réalisée à la demande des ministères de la Défense et de la Santé rassure.
Va-t-elle satisfaire pour autant les victimes concernées ? La question reste posée. L’étude s’est déroulée d’octobre 2001 à juin 2004. Ses objectifs étaient de décrire les symptômes et pathologies apparues après la mission des militaires français dans le Golfe persique en 1991. L’enquête a reposé sur un auto-questionnaire mais… seuls 5 666 vétérans – sur un total de 20 261 – y ont participé. Soit moins de 28% de l’effectif, ce qui paraît bien modeste…
Résultat, les fumées de puits de pétrole incendiés, l’utilisation d’armes contenant de l’uranium appauvri ou encore les alertes bactériologiques ou chimiques n’ont eu aucun effet sur la santé des soldats interrogés. Les chutes de dents, les maux de tête, les pertes de poids inexpliquées – de 5 kilos parfois – les troubles neurologiques – problèmes de concentration, difficultés pour s’exprimer – et le décès mystérieux de nombreux vétérans ne peuvent en aucun cas être la manifestation d’un ” syndrome spécifique du Golfe “.
La raison ? Une définition scientifique rigoureuse qui ne laisse aucun doute. ” Médicalement, un syndrome est une association de signes ou de symptômes dont la constatation sur un certain nombre de cas suggère (…) qu’elle peut être liée à une cause spécifique “. Or ce n’est pas le cas pour les soldats en question. En tout cas pour le petit quart interrogé à l’occasion de l’enquête… Des conclusions qui peuvent surprendre, à la lumière de celles de l’OMS sur les risques liés à l’uranium appauvri par exemple.
Source : Rapport de l'Enquête française sur la Guerre du Golfe et ses conséquences sur la Santé, juillet 2004
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